Le temps d’un break dans le Wasteland

Crédits photo : imgur.com

A l’occasion de la sortie du très attendu Fallout 4, il y a de cela quelques mois déjà, le N’infonews se replonge dans le Wasteland grâce à l’excellente web-série Fallout : Nuka Break. Entre humour, action et post-apo, le projet à financement participatif s’attaque à un gros bonnet du monde vidéoludique.

Un projet ambitieux

Le parcours de cette jeune web-série n’est pas anodin. Créée par Zack Finfrock – jouant également le personnage principal de la série : Twig – écrite par Brian Clevinger et réalisée par Vincent Talenti, le projet de base de ce petit groupe de fans de l’univers post-apocalyptique né à la fin des années 1990, était de réaliser un court-métrage diffusé sur Youtube courant 2011. Basé sur le jeu Fallout New Vegas sorti en octobre 2010, le film connut un succès retentissant auprès des fans. La clé du succès étant de respecter les codes propres au Wasteland face à un public exigeant et connaisseur, la tâche ne fut point aisée. Allant de l’environnement désertique et radioactif du désert de Mojave, à la tenue si emblématique de Twig, l’habitant d’abri, en passant par son pip-boy, son système de V.A.T.S. – une sorte de visée assistée – et bien d’autres références encore, notamment celle du Nuka Cola qui inspirera le titre de la web-série à venir, le projet fut une réussite absolue. A tel point que les instigateurs du projet se décidèrent à lancer une web-série à l’aide de la compagnie Wayside Creations – une société de production spécialisée dans les live-actions, en partenariat avec Machinima et IGN entre autres. Le pilote de la saison 1 sorti en septembre 2011, s’en suivirent alors cinq autres épisodes disponibles en version sous-titrée française – grâce à des traducteurs passionnés du forum Fallout Generation – puis une nouvelle saison également composée de six épisodes sortis en 2013 avec entre-temps la sortie du spin-off de la série : Red Star . Preuve de sa popularité, la saison 2 ne recueillit pas moins de 130 000 $ de dons sur la plateforme de financement participatif Kickstarter.

En terrain conquis

Fallout : Nuka Break se démarque sur plusieurs points. Sa légèreté d’abord, une caractéristique indispensable pour les fans de l’univers. Malgré la lourdeur du contexte – à savoir l’éradication totale de la planète sous le feu nucléaire et les retombées radioactives – l’humour, noir qui plus est, y est très présent. Entre vannes foireuses et situations incongrues, le spectateur a l’occasion de sourire plus d’une fois face à son écran. Ses effets spéciaux ensuite, ce qui peut paraître au premier abord, incompatible avec une production à petit budget. Certes, nous sommes loin des Avatar et autres blockbusters du moment, mais le rendu est loin d’être ridicule. Ses costumes et ses accessoires également, qui forcément font les yeux doux aux fans de la saga. On peut se le dire, les armures assistées, l’armure anti-émeutes de New Vegas ou encore la tenue de Twig ont quand même de la gueule. On pourrait en dire de même du superbe fusil laser de Scarlett, ou encore du flambeur de Twig. Enfin, ses personnages s’accordent parfaitement à l’ambiance et au style de la franchise. Twig est un habitant de l’abri 10. Il sort d’un abri Vault-Tec, lieu propice aux expérimentations les plus insensées comme on peut le découvrir dans la saga. L’abri 10 lui, a pour but de gaver ses habitants afin d’en observer les effets sur une population enfermée dans un laboratoire à grande échelle. L’abri étant donc composé uniquement de personnes obèses, Twig est complexé par son simple surpoids. Il est également un addict du Nuka Cola – vous aurez compris la référence. Aaron Gilles quant à lui, joue une goule – soit une sorte de zombie défiguré par les radiations. Véritable mercenaire, il se démarque par son ton condescendant, surtout auprès de l’habitant d’abri. Scarlett enfin, joue une esclave en fuite quelque peu badass, qui finira par rejoindre nos deux lurons par hasard. D’autres personnages hauts en couleur viennent compléter la liste. Grâce à tous ses atouts, la série s’aventure assurément en terrain conquis.

Romain Ethuin

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